jeudi 12 juin 2008

- La présence

C’était difficile de ne pas s’écouter ; difficile de s’écouter vraiment.
Tant de filtres, tant d’images. Tant de miroirs dans les yeux des gens.
Aujourd’hui il a les yeux blancs. Hier ils étaient remplis d’histoires.

Pas évident de se regarder… ça fait mal. Il voit maintenant.
Rien n’est simple, mais ça, là, c’est si vierge, si léger et fort et là.
Une flamme toujours allumée qui regarde sans attendre un ça ou là.

Un silence, mais dedans. Un genre d’inconnu présent.
Très très très fin… et bel et bien là.
Une fonte fraîche de l’air, qui est, sans bouger.

L’inconnu est accueilli et non pas cueilli.
Je suis l’étant, sans être pour être mais pour rien.
Un cercle sans fin ni parfum qui sent l’infini.


23 Avril 2008 Montpellier

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