lundi 1 décembre 2008
- Sentiments artificiels
On ne nous apprend pas de quelle façon, ni par quelle technique. Ce savoir est plutôt détenu par certains penseurs qui recherchent la vérité ou par nos dirigeants qui l'utilise pour aliéner et diriger leurs peuples.
- Vitesse
- Peur et curiosité
Relation avec la relation que je fais avec l'autre
Chaque pensée peut être adéquate à un propos ou à une utilité donnée comme but.
Le tout est de savoir quels buts vouloir pour arriver au but final... qui sera le début d'un nouveau chemin.
Pour un but, il y a un chemin composé de plusieurs chemins. Nous avons besoin de ces chemins: ils nous sont utiles. Mais il se crée des besoins autour de ces chemins. Souvent même, nous empruntons un chemin par le seul besoin inutile. Ces besoins sont fabriqués, comme les sentiments.
Je me détermine moi-même plus que je ne le sais, que l'on me l'a enseigné.
Beaucoup d'attitudes et de comportements s'appuient sur l'habitude.
Mais celle-ci embrasse le passé, l'irréel, et sitôt qu'elle n'est plus efficace, l'on se fait mal.
L'ignorance, l'inconnu, n'est pas, en elle-même, la cause des maux. C'est l'égoïsme du savoir qui dérobe un trésor.
lundi 27 octobre 2008
- Citation sur le net
Poser des actions face à un gouvernement corrompu représente des risques d'atteintes à sa vie ou à celle d'êtres chers. D'un autre coté, choisir de ne rien faire implique de trahir toute idéologie personnelle de "défense de ses principes".
La majorité des gens n'ont pas le courage de faire face à ce dilemme.
Par conséquent, la plupart de la propagande n'est pas conçue pour tromper l'esprit critique, mais simplement pour donner aux lâches d'esprit une excuse pour ne pas penser du tout."
dimanche 26 octobre 2008
- Respect
Nous sommes tous noir et blanc: gris.
mardi 21 octobre 2008
- Regarde tes yeux pour voir s'ils ne mentent pas
Ces moments surviennent lorsque nous nous concentrons sur nous-même, sur nos envies non assouvies, nos désirs non comblés: nos manques.
La pensée fait ce qu'on lui dit, mais elle est en même temps le jouet de l'émotion.
Il est étonnant quand on y pense de voir à quel point la pensée est influencée par l'émotion.
Il est étonnant de voir que la pensée ou que le rapport qu'elle a avec l'émotion est caractérisé par l'habitude.
Mais l'habitude n'est pas une solution.
Lorsqu'on se focalise sur nous-mêmes on ne s'en rend pas compte...
jusqu'à que l'on se dise que ça ne va plus! Nous éprouvons une fatigue de tourner autour de soi, une émotion négative que nous reconnaissons comme telle.
Par exemple nous pouvons nous demander: "mais pourquoi je me sens mal là? Pourquoi je vois tout en noir alors qu'à d'autres moments je suis enthousiaste et tout me paraît beau?"
Lorsque l'émotion est reconnue alors nous décidons de changer notre humeur.
Nous faisons LE CHOIX de regarder autrement la réalité.
Un ami me disait: "change ta vision du monde pour changer le monde".
Alors nous cassons le cercle vicieux en pensant à des choses positives et créons un cercle vertueux. Nous ouvrons la pensée aux choses extérieures, aux belles choses, aux sens du corps qui respire, qui voit le ciel. Nous pouvons alors éprouver de la compassion, ou plutôt une sorte de sentiment d'étonnement ou d'émerveillement face à la nature humaine, ses problèmes, ses vérités, ses lumières.
Nous changeons nos yeux.
Dans un monde nul nous ne pouvons rien faire, dans un monde avec ses qualités et ses défauts nous pouvons nous voir en tant qu'acteur.
Si tout est nul alors moi aussi et tout ne sert à rien.
S'il y a du positif et du négatif, alors je peux utiliser le positif car sans lui rien n'est possible, pour éventuellement changer le négatif en positif.
Regarde tes yeux pour voir s'ils ne mentent pas.
samedi 13 septembre 2008
- La vitesse de pensée
En fait une pensée peut attirer d' autres pensées, la pensée qui suit la précédante est décidé par nous. Chaque pensée est accompagnée de sentiment (joie, stress, satisfaction, peur, parano, énervé, triste, souriant, détendu...). Les pensées passent (viennent-elles de la mémoire, est-ce un débit infini de mémoire?) avec notre conscience nous choisissons de nous attarder ou pas sur telle ou telle pensée - ou +. Plus il y a du + accumulé plus on est joyeux, plus on est détendu, plus on est efficace et conscient.
Si on se répète; si une pensée se répète trop nous devenons au fur et à mesure inefficaces.
Il faut laisser passer les pensées.
Notre conscience est un trou noir qui se balade dans la mémoire.
vendredi 12 septembre 2008
- Vivre
Pour bien prévoir, organiser, il faut bien penser dans le présent.
Nos problèmes ne sont pas dans le passé, et heureusement: ils sont dans le présent.
Sans cela nous ne pourrions régler ces problèmes.
Attention au présent.
Nous avons des habitudes, des tendances (qui seront toujours là, plus ou moins, j'imagine), mais notre attention, nous pouvons la détourner, tant que nous y pensons.
jeudi 11 septembre 2008
- L'expression est une guérison
lundi 8 septembre 2008
- Se mettre en situation
Se mettre en situation pour une efficacité du présent.
On ne peut comprendre le présent et agir en lui que si on sait ce que l'on veut dans le futur.
Exemple:
Si je veux faire un bon pique-nique, je dois me mettre en situation de pique-nique, le visualiser, voir ce dont j'aurais besoin sur le moment.
mercredi 3 septembre 2008
- Famille
De faire une relation d'amitié avec la famille.
Ce ne sont plus des parents-maison mais des parents-ville, des parents-culture, des parents amis.
- Révolte et incompréhension du monde
- Pauvreté intérieur et carence de coeur
mardi 2 septembre 2008
- Misère occidentale
Une pauvreté d'amour.
Un enfer de peur.
Un manque de vie.
Une valeur décrépie.
- Sens et sens?
Le réel nous est davantage caché à nous, occidentaux, qu'aux autres civilisations et modes de vie.
s l'instant
Les dirigeants s'unissent au-delà des frontières contre le peuple, pour eux.
C'est un système qui a été établit et ce système fait l'Occident.
Il nous manque du sens, du fond, il nous manque de la perception.
Le sixième sens a été mis au placard.
La philosophie, la psychologie, l'art profond et certaines thérapies sont là pour nous aider à avoir une conscience aigue, fine et réellement ancrée dans l'instant.
La notion de sens s'est réduite à une logique alors qu'elle désignait toutes les perceptions, tout le perçu. Nous ne "voyons" qu'une partie de la réalité.
Pourquoi réalité et perception ne sont pas synonymes?
Parce qu'il nous manque des sens.
lundi 1 septembre 2008
- Vouloir être libre
Ne faut-il pas recevoir pour ne pas avoir?
La lumière ne se voit pas, c'est l'objet du désir lui-même qui est éclairé.
- Un chien sur la route
Le conducteur rigole: le chien est là, peinard, sans préoccupation.
Situation causasse.
Mais est-ce le chien qui fait rire ou est-ce la route qu'il y a sous ses pattes?
- Liberté de l'esprit
Si je choisis toutes mes pensées, suis-je libre?
Non.
La partie délicate et d'efforts, c'est de distinguer les pensées qui sont un conditionnement inadapté à la liberté.
La pensée ne se laisse pas enfermer par le choix.
L'esprit veut nous faire voir.
- Fond exprimé par la forme
L'artiste ne peut transmettre que par la forme et la forme est en contact (la forme étant considérée comme un ambiance que crée l'artiste, quelque chose qui l'entoure) direct avec le fond, le sens.
L'expression c'est une connaissance de son corps ( pour quelque technique que ce soit) ainsi qu'une connaissance de son fond, de sa partie invisible (qui est toujours du corps mais ne pouvant être perçu avec nos cinq sens).
Etre présent c'est ma conscience, mon écoute de mon corps.
- Conte
douter qu'il venait de trouver un arbre magique, "l'Arbre à Réaliser
des Souhaits".
Assis sur la terre dure, il pensa qu'il serait bien agréable de
se retrouver dans un lit moelleux. Aussitôt, ce lit apparut à côté
de lui.
Étonné, l'homme s'y installa en disant que le comble du bonheur
serait atteint si une jeune fille venait masser ses jambes
percluses. La jeune fille apparut et le massa très agréablement.
« J'ai faim, se dit l'homme, et manger en ce moment serait à
coup sûr un délice. » Une table surgit, chargée de nourritures
succulentes.
L'homme se régala. Il mangea et il but. La tête lui
tournait un peu. Ses paupières, sous l'action du vin et de la
fatigue, s'abaissaient. Il se laissa aller de tout son long sur
le lit, en pensant encore aux merveilleux évènements de cette
journée extraordinaire.
« Je vais dormir une heure ou deux, se dit-il. Le pire serait
qu'un tigre passe par ici pendant que je dors. »
Un tigre surgit aussitôt et le dévora."
Vous avez en vous un Arbre à souhait qui attend vos ordres.
Mais attention, il peut aussi réaliser vos pensées
négatives et vos peurs. En tout cas, il peut être parasité par
elles et se bloquer. C'est le mécanisme des soucis.
"L'archer est un modèle pour le sage. Quand il a manqué le milieu
de la cible, il en cherche la cause en lui-même."
Confucius
- Processus de l'inconscient
Pourquoi n’est-on pas dans le présent ?
Pourquoi va-t-on voir un psy ?
Pourquoi nous attardons-nous sur notre histoire ?
Ne pas vivre dans le présent donne pour conséquence de ne pas vivre dans le présent qui arrive.
En effet, si je ne suis pas alerte, bien réveillé dans l’instant, je suis en retard, j’accumule du retard.
Pourquoi un retard ?
Hypothèse :
L’inconscient est toujours actif.
Leibniz parle de petites perceptions.
Nous sentons des émotions autour de nous, les autres, les intéractions…
L’inconscient est un manque, est une carence de … conscience.
Mais alors qu’est-ce que la conscience, ne peut-elle se définir que par l’inconscience ?
Bergson nous dit que le témoin de la conscience (d’un certain degrés de conscience) c’est la joie.
Il se passe des choses autour de nous que nous ne voyons pas.
Pourtant elles sont belles et bien là.
La souffrance serait alors le témoin d’un manque de conscience.
Prenons un exemple :
Un enfant est en famille en train de dîner avec ses cousins, ses oncles, ses grands-parents.
Il ressent une mauvaise ambiance mais ne peut exprimer ce qui se passe en lui.
Ce qui arrive c’est qu’il est récepteur de l’extérieur, de l’extérieur invisible.
Ces « ondes » qui sont dans toute relation.
L’enfant pourra alors éprouver une douleur aux dents ou avoir mal au ventre par exemple.
Selon la réaction de son entourage cette expérience sera plus ou moins marquante et imprimée. L’enfant vit bien au présent mais est un enfant, avec tout ce que cela comporte comme connotation en Occident. L’enfant est un mystère, encore moins, il est à éduquer, il ne sait rien.
Si son entourage le brusque : « finis ton assiette ! » ou « c’est rien, ça va passer… »
L’enfant se retrouve dans une impasse : son corps est bien là en train de subir quelque chose, cette ambiance, mais les autres ne peuvent rien faire, ne comprennent pas. Ce n’est pas ce que se dit l’enfant : il ne peut pas se dire cela car il s’agit d’un phénomène nouveau qui n’a pas reçu son explication, qui n’a pas été mis sous forme, qui n’a pas de sens : qui ne peut être digérer car est encore inconscient, non conscientisé
Si les parents, l’éducation, la culture, écoutent l’enfant alors celui-ci et le phénomène qu’il a vécu est davantage compris.
Cela dit ce genre de phénomène n’arriverait pas dans une famille ou une culture ou nous avons su conserver une ouverture à la conscience de l’invisible.
L’enfant est un individu qui a sa liberté mais qui est confronté aux codes culturels.
Si ces codes culturels intègrent en leur sein la considération de l’invisible alors l’enfant sera plus épanoui.
Dans la culture Occidentale on subit un manque de Nature, d’intuition, de fraîcheur.
L’inconscient prend une place importante. Il y a une satisfaction pour un petit niveau de conscience, ou tout simplement une ignorance impuissante.
mardi 26 août 2008
- Perception et être
Mais quand la conscience est haute, ça devient de l'être pur.
lundi 25 août 2008
- Certains enfants
Mais certains enfants attirent l'attention en se faisant du mal.
Il faut leur montrer que l'on peut leurs donner de l'attention positive. De l'affection, de l'écoute... et non des cris.
En gros nous sommes dans le problème de l'identité.
Un enfant construit son identité dans le rapport qu'il y a entre les autres et lui; les autres étant en premier lieu les parents.
Je me construits mon image dans le rapport que je crée avec les autres et les autres, ou ma vision du monde, change en fonction de l'image que j'ai de moi-même, inconsciemment ou pas.
Nous changeons l'idée que l'on a des autres, mais change-t-on les autres?
Je ressens qu'il y a très souvent un conflit dans les rapports humains. Une rivalité, même si celle-ci s'exprime de façon non voulue ou se cache. Est-ce que c'est une façon de penser mon identité? Ou est-ce que c'est "réel"? Si c'est réel c'est que les personnes ressentent en elles-mêmes une dualité: tout le monde. Je trouve qu'il y a très souvent une dualité interne chez les individus moi y compris. Cela dit je sais aussi que un nombre non négligeable d'individus sont simples et bons.
- Citations
Koan zen
Ce qui te manque, cherche-le dans ce que tu as.Charles Morgan
Demeurer immobile, à écouter... c'est la tranquillité de l'axe au centre de la roue...Dôgen
Se connaître soi-même, c'est s'oublier. S'oublier soi-même, c'est s'ouvrir à toutes choses.Zenin Kushu
Le ciel, la terre et moi : une seule racine.Koan zen
Quand un homme ordinaire atteint le savoir, il est sage. Quand un sage atteint la compréhension, il est un homme ordinaire.jeudi 21 août 2008
- L'autre
L'autre nous surprend, nous apprend.
L'autre nous surprend et nous sauve de nous-même.
L'autre nous ouvre les yeux qu'il le veuille ou non.
Même s'il est de loin préférable et admirable que son intention soit telle.
- Sens en conscience
Si on se répète dans de certaines situations que l'on doit être conscient alors on analyse le moment présent.
Nos sens nous sont aussi d'un très bon secours: bien écouter, ressentir, voir, sentir, toucher.
Tout cela avec de la concentration est notre plus bel outil à utiliser à chaque instant: ceci est important.
Il ne faut pas cependant que ces petits calculs immédiats et petites perceptions servent de mauvais penchants: culpabilité, peur, domination, fuite, etc.; ils doivent servir le coeur et la bonté; le calme et la justesse.
mercredi 20 août 2008
- Normalité
Désirer vraiment ne pas condamner ou culpabiliser les autres par leurs actes.
Nous avons tous le droit à l'erreur.
Bien comprendre que nous sommes ni supérieur ou inférieur à personne.
- Culpabilité et peur
Parfois la peur provient de la culpabilité.
dimanche 17 août 2008
- L'autre
Il faut se connaître pour savoir faire avec ce qui est, pour être conscient.
Se connaître c'est s'aimer, savoir ce qu'on veut.
Il n'y a pas d'autre ; je suis un autre pour l'autre.
Je change mes défauts pour les autres.
Je suis constamment en rapport avec l'autre.
Je suis l'autre ; ils sont moi: nous sommes tous sur le même vaisseau spatial.
- Fantasme et découverte
Une découverte c'est lorsque nous sommes assez dans la réalité, dans le présent calme, pour une expérience qui avance par elle-même, sans préparation par une image quelconque et pourtant toute nouvelle.
Le fantasme est le symptôme d'un manque de réalité.
Fantasme celui qui ne peut vivre le présent.
samedi 16 août 2008
- Nouvel être
- Intérieur et expression
- Diogène
PHILOSOPHE GREC |
Il est le plus célèbre des disciples d'Antisthène le fondateur de l'École cynique lui-même élève de Gorgias et disciple de Socrate.
On connaît peu de choses de sa vie, de ses écrits, de son enseignement véritable. Mais la légende s'est emparée de ce charismatique clochard philosophe, à la destinée et aux idées peu banales, et on lui attribue mille faits et mille propos vrais ou inventés.
Antisthène
JEUNESSE
On prétend, qu'ayant consulté l'oracle d'Apollon pour obtenir un conseil sur sa carrière future il obtint cette réponse surprenante : «Falsifier la monnaie». Diogène suivit ce conseil à la lettre. Voilà notre jeune ambitieux entraînant son propre père, banquier, dans la fabrication de fausse monnaie, entreprise hasardeuse où leur maladresse les obligea à fuir Sinope pour trouver refuge en Attique.
Si cette mésaventure contraignit notre futur philosophe à l'état de vagabond, elle eut l'avantage de le rendre plus modeste dans ses ambitions, moins crédule et plus circonspect dans ses croyances.
Peu de temps après son arrivée dans la capitale, se reposant dans une grange, Diogène surprit le secret de la vie en observant le comportement d'une vulgaire souris grise. Il constata que l'animal allait et venait en toute liberté mangeant ce qu'il trouvait sur son chemin, dormant n'importe où et n'importe quand, selon sa nature et son bon plaisir. Voilà donc comment il pourrait lui aussi demeurer libre et se suffire à lui-même, sans adhérer aux conventions de la civilisation ou se soumettre aux volontés des puissants.
L'ÉTUDIANT
A Athènes, où Diogène vécut de petits boulots et d'expédients, il souhaita devenir l'élève d'Antisthène dont l'enseignement lui plaisait.
Mais le philosophe ne voulut pas avoir comme disciple un tel clochard, voyou débraillé toujours ergotant et contredisant son maître. Pour s'en débarrasser, il le chassa à coups de bâton.
Têtu, bravant les insultes et les menaces, Diogène revenait inlassablement assister aux cours du philosophe, qui, finalement vaincu par sa persévérance, le toléra auprès de lui avant d'en apprécier l'intelligence et de devenir son ami.
A la fin de sa vie (365 av. J.-C.), Antisthène ayant contracté une maladie douloureuse, Diogène lui tendit un poignard pour lui permettre d'en finir en philosophe. Mais Antisthène refusa l'arme disant qu'il ne cherchait pas à se délivrer de la vie mais seulement des souffrances que la maladie lui infligeait.
PHILOSOPHE AUX PIEDS NUS
Diogène se mit à voyager à travers tout le monde antique, enseignant sur les places publiques, vitupérant les riches, se moquant des sots. On le signale à Corinthe, à Thèbes, à Milet, à Sparte, à Ephèse, à Syracuse.
Sa vie vagabonde, sa conduite peu recommandable et ses propos singuliers lui valurent une renommée de marginal un peu fou aux idées sulfureuses.
VENDU COMME ESCLAVE
Un jour, le navire qui le portait étant tombé aux mains de corsaires, il fut fait prisonnier et vendu sur un marché aux esclaves.
Comme les acheteurs potentiels s'enquéraient auprès de lui de ce qu'il savait faire, il répondit fièrement: «Commander! Qui veut acheter un maître?»
Cette réponse plut à un certain Xéniade, riche notable de Corinthe qui l'acheta et le donna comme précepteur à ses enfants, avant de lui rendre la liberté.
Cléomène raconte que lorsque ses amis voulurent le racheter, Diogène les traita de sots et leur dit : «Les lions ne sont pas esclaves de ceux qui les nourrissent, leurs esclaves ce sont ceux qui les entretiennent; un esclave a peur, la bête sauvage fait peur !» UNE VIE LÉGENDAIRE
Sa vie erratique, ses propos surprenants et son étonnante philosophie nous sont connus par des anecdotes.
Ce "Socrate en délire", comme l'appelle Platon, marche pieds nus en toute saison, dort sous les portiques des temples et a pour demeure habituelle un tonneau (en fait une jarre à grains, car le tonneau n'existait pas encore!).
Il aperçoit un jour un enfant buvant dans le creux de sa main, à une fontaine : «Cet enfant m'apprend, s'écrie-t-il, que je conserve encore du superflu», et aussitôt il brise son écuelle.
Assistant à une leçon de Zénon d'Élée, qui niait le mouvement, il se lève et pour lui répondre, se met à gambader.
Diogène professe un profond dédain pour le genre humain.
Ainsi, Socrate le rencontrant un jour dans une rue d'Athènes, vers midi, une lanterne allumée à la main, marchant dans la foule sous un soleil éblouissant, lui demande : "Que cherches-tu, Diogène, avec ta lanterne, en plein jour ?" «Un homme, répondit-il, un homme véritable, qui ait de la superbe !»
Socrate s'approche de lui, observe sa tunique trouée et lui dit : "Je ne vois rien que de la vanité dans les trous de ton manteau." Diogène crach alors au visage de Socrate qui s'essuya furtivement et passa son chemin...
Diogène qui n'admirait ni ne respectait Socrate, dit de lui : «Socrate mène une vie de mollesse : il s'enferme au chaud dans une maisonnette confortable, avec une femme aux petits soins, un lit douillet et d'élégantes pantoufles...»
Voyant un Africain manger du pain blanc, Diogène s'écria : «Voilà que la nuit étouffe le jour!»
Croisant un bossu, il lui dit : «Mon pauvre ami, je vois que pareil à l'escargot tu portes ta maison sur ton dos.» LE SOUVERAIN BIEN
La vertu, selon lui, est le souverain bien.
«La science, les honneurs, les richesses sont de fausses richesses qu'il faut mépriser.»
«Les savants étudient le soleil, la lune et les étoiles sans s'interroger sur ce qu'ils ont sous leurs pieds.»
Dénonçant partout et toujours les conventions sociales et leur opposant la nature, le principe de sa philosophie était :
«L'homme doit vivre sobrement, s'affranchir du désir, réduire ses besoins au strict minimum.»
Sa philosophie comme sa vie ne nous sont connues qu'à travers les nombreuses anecdotes rapportées par ses contemporains.
On prétend que Praxitèle le prit un jour pour modèle car il était seul à pouvoir rester debout, sans bouger, durant des heures.
Voyant l'admirable sculpture qu'il avait inspirée, Diogène se moqua de l'artiste disant qu'il avait fait de lui une Femme !
MÉPRIS DU LUXE ET DU CONFORT
Pieds nus, été comme hiver, vêtu de haillons, portant une besace contenant toutes ses richesses, mangeant n'importe quoi, à n'importe quelle heure, en n'importe quel lieu, il dormait n'importe où, mais de préférence dans une jarre à grain.
«Ce qui t'est indispensable coûte peu, c'est le superflu qui vaut la peau des fesses !» disait-il à qui se plaignait de manquer d'argent.
Il endurcissait son caractère en se vautrant au cœur de l'été dans le sable brûlant des plages, en se roulant dans des taillis de ronces ou des champs d'orties. En hiver, il se frictionnait le corps avec des glaçons et enlaçait les statues de marbre recouvertes de neige.
«La richesse c'est la vomissure de la fortune», aimait-il à dire.
Pourtant les riches aimaient bien étaler leurs richesses devant Diogène espérant surprendre une lueur d'envie dans son regard de gueux. Un jour, un parvenu lui faisant visiter sa maison luxueuse, aux sols revêtus d'un marbre étincelant de blancheur, lui recommanda de ne pas cracher par terre. La visite achevée, le philosophe lui cracha au visage, s'excusant en précisant que c'était le seul endroit sale de sa magnifique demeure ! MÉPRIS DE LA COMPÉTITION
Comme Ésope, deux siècles avant lui, moquant un lutteur prétentieux en lui demandant ce qu'il gagnait à se battre contre plus faible que lui, Diogène humilia un athlète lauréat des Jeux Olympiques qui se vantait d'être le coureur le plus rapide de la Grèce, lui jetant ces mots dédaigneux :
«Moins prompt qu'un lapin ou un cerf que l'on dit les plus rapides des animaux, tu dois faire partie comme eux des plus couards!»RELIGION
Apercevant un jour devant le temple de Zeus une femme en prière, prosternée dans une posture inconvenante, Diogène s'approcha d'elle et lui dit doucement : «Ne crains-tu pas ma fille que le dieu que tu pries ne profite de la situation et ne vienne sans scrupules t'embrocher par derrière, puisqu'il est tout puissant ?»
Mécréant il n'estimait pas qu'il fût si mal d'emporter les ornements d'un temple pour subsister, ou de manger la chair d'un animal considéré comme impur si l'on avait faim. Il ne trouvait même pas tellement odieux le fait de manger de la chair humaine, comme le font des peuples barbares, disant qu'en saine raison nécessité fait loi et que tout est dans tout et partout.
LES FEMMES ET LE SEXE
Diogène Laërce rapporte qu'un jour, au marché, Diogène se masturbait en disant : «Ah! Si seulement il suffisait de se frotter le ventre pour ne plus avoir faim !»
Au fils d'une prostituée qui jetait des pierres sur la foule rassemblée sur une place, il conseille : «Prends garde de ne pas blesser ton père».
Voyant passer une femme allongée sur une riche litière portée par quatre esclaves nubiens, il s'écrie : «Ce n'est pas là la cage qui convient à une telle bête!»
Diogène préconise que les femmes appartiennent à tous, que les enfants soient un bien commun de la société, que chacun prenne son plaisir avec qui il veut, sans se soucier des convenances ou du préjugé de l'inceste.
DIOGÈNE LE CYNIQUE
A Athènes, on appelait Diogène "Diogène-le-chien" car il léchait le visage de ceux qui lui offraient à manger, aboyait contre ceux qui ne lui donnaient rien et mordait ceux qui l'insultaient.
Au cours d'un banquet, des convives éméchés lancèrent à Diogène des os comme à un chien. En guise de réponse, il se contenta d'aller pisser sur eux, levant la jambe, comme un toutou...
Un vieux grigou avait placardé cette inscription sur sa maison : «Que rien de mauvais n'entre ici!» «Mais le propriétaire de la maison, demanda Diogène, par où donc entrera-t-il ?» RÉPONSE À TOUT
Comme il avait une réponse originale à tout, chacun en profitait pour lui poser les questions les plus saugrenues. Ainsi, à un marchand de vin qui lui demandait quel vin il préférait, Diogène répondit : «Celui des autres, le tien par exemple !»
A ceux qui lui disaient : «Tu es vieux, repose-toi», Diogène répliquait : «Pourquoi donc ? Si, au stade, je courais le marathon, devrais-je me reposer tout près du but plutôt que de bander davantage mes muscles pour achever la course ?»
A un philosophe qui affirmait que «Vivre est un mal», Diogène rétorqua: «Non, mais vivre mal !»
Quelqu'un demanda à Diogène à quelle heure il prenait ses repas. Le philosophe répondit : «Quand on est riche on mange quand on veut. Quand on est pauvre, quand on peut.»
Comme on lui demandait si les sages mangeaient des gâteaux, il répondit : «Pourquoi ne mangeraient-ils pas de tout comme tout le monde ?»
Voyant dans les rues de Mégare, en plein hiver, des béliers portant une épaisse toison et des enfants jouer tout nus, il en conclut que, «dans cette cité, il valait mieux être un mouton qu'un enfant».
Comme un philosophe qui venait de se faire gifler par un élève mécontent lui demandait que faire dans un pareil cas, il lui répondit : «Enseigner la sagesse c'est faire la guerre aux sots, alors mets un casque quand tu pérores !»
Un jour, dans la rue, il croisa un homme portant une longue poutre qui le heurta de plein fouet. L'ouvrier lui cria "Attention", mais un peu tard. Diogène lui demanda alors posément, sans se fâcher, s'il avait l'intention de le frapper une seconde fois.
Quand on lui reprochait de fréquenter les maisons closes, il disait : «Le soleil va bien dans les latrines, et pourtant il ne s'y souille pas!»
Quelqu'un lui dit: «Tu ne sais rien, tu ne fais rien et tu te dis philosophe.» «Mais, rétorqua-t-il aimablement, simuler la sagesse, c'est encore faire de la philosophie !.»
Un homme lui amena un jour son enfant, et le présenta comme très intelligent et d'excellentes mœurs. «Il n'a donc pas besoin de moi, répondit-il.»
Il dit encore à un jeune homme qui méprisait son père : «N'as-tu pas honte de mépriser celui grâce à qui tu as le pouvoir de mépriser?»
On lui reprocha un jour d'aller boire au cabaret : «Je vais bien chez le barbier pour me faire tondre», dit-il.
LE MENDIANT INGRAT
Quand il a vraiment trop faim et plus rien à se mettre sous la dent notre philosophe n'éprouve pas la moindre honte à tendre la main, à vitupérer les pingres, proclamant «Tout est à tout le monde.» Il prétend que celui qui lui fait l'aumône, ne fait que lui rendre un peu de ce qui lui appartient. Pour obtenir à manger, Diogène ne s'abaisse devant personne, houspillant les passants de sa gouaille.
«Eh toi, le gros cochon qui détournes le regard, tu m'entends ? Oui, toi, la honteuse, qui bouffes ton gâteau en douce, vas-tu me donner quelques miettes pour que je mange ? Au lieu de t'empiffrer et d'enfler ta barrique, nourris-moi avant de crever comme une baudruche ! Tu entends ?» L'autre passe son chemin, accélérant son pas, sans tourner la tête.
Lorsque Diogène reconnaît dans la foule un avare qui souvent lui a promis quelques pièces, toujours pour le lendemain, il l'apostrophe : «Hé, mon ami, c'est pour ma pitance que je veux tes sous, pas pour ma sépulture ! Si tu attends trop longtemps, tes pièces serviront à m'enterrer !»
Quelques passants rient. Rares sont ceux qui donnent. Les heures passent. Les plus généreux jettent à Diogène un bout de pain ou quelques olives. Il reste souvent seul avec sa faim, la main tendue et son bouquet d'invectives aux lèvres.
Un jour, il demandait l'aumône à une statue. Comme on l'interrogeait sur la raison qui le poussait à agir ainsi : «Je m'exerce, dit-il, à essuyer des échecs».
Demandant l'aumône à un passant, il lui dit : «Si tu as déjà donné à quelqu'un, donne-moi également ton obole. Si tu n'as encore rien donné à personne, commence par moi».
Comme on lui demandait pourquoi les gens faisaient l'aumône aux mendiants et non aux philosophes, il répondit : «Parce qu'ils craignent de devenir un jour boiteux et aveugles, mais ne craignent pas de devenir philosophe».
SON ENSEIGNEMENT
Afin d'inculquer à ses élèves le ton juste, Diogène procédait comme les maîtres de musique qui chantent sur un ton trop haut pour que les choristes parviennent à trouver le ton juste.
La franchise est pour lui ce qu'il y a de plus beau au monde. Et lorsqu'il fait œuvre de démesure c'est toujours pour nous faire prendre conscience de notre absence de mesure, affirme son ami Philocrate.
Diogène se moquait des sophistes, ridiculisait la pédanterie et les syllogismes, en se dandinant devant ceux qui niaient le mouvement, frappant de la pointe d'un bambou le front de ceux qui prétendaient qu'une flèche ne pouvait atteindre son but...
Observant un archer qui manquait son but à chaque flèche, il alla posément s'asseoir auprès de la cible, affirmant que ce serait certainement là qu'il serait le plus en sécurité.
Un jeune garçon voulant devenir son disciple, Diogène lui demanda d'abord de le suivre en portant un hareng attaché au bout d'une ficelle. Sous les quolibets des badauds, l'apprenti philosophe eut honte, jeta le hareng et s'enfuit. «Un hareng a suffi pour rompre notre amitié», constata Diogène.
Parlant un jour devant un auditoire clairsemé et inattentif, Diogène se mit soudain à gazouiller, à siffler et à croasser bruyamment, entrecoupant ses vocalises de borborygmes inattendus. Une foule énorme se rassembla très vite autour de lui, écoutant son récital en silence et avec attention.
Le philosophe injuria alors les badauds, leur reprochant de se moquer des choses sérieuses et d'accourir pour écouter des sottises.
Certains propos de Diogène laissaient ses auditeurs perplexes.
Ainsi, un jour qu'il sortait du bain public, quelqu'un lui demanda s'il y avait beaucoup d'hommes qui se baignaient; il répondit que non. Mais quand on lui demanda s'il y avait foule, il répondit que oui.
Ou encore, en réponse à un marchand de melons qui lui demandait combien faisaient deux et deux, il lui répondit : «Ça dépend !»
Platon ayant un jour décrit l'homme comme "un animal à deux pieds et sans plumes", Diogène se moquait volontiers de ce philosophe en exhibant un coq nu, débarrassé de ses plumes et proclamait : «Voici l'homme de Platon !» ALEXANDRE-LE-GRAND
A Corinthe, Alexandre-le-Grand à qui l'on présentait le célèbre clochard-philosophe, lui dit : "Demande-moi ce que tu veux, je te le donnerai". Diogène lui répondit du tac au tac: «Ôte-toi de mon soleil».
Le même Alexandre avoua un jour : "Si je n'étais Alexandre, je voudrais être Diogène". CITOYEN DU MONDE
A un Athénien qui lui demandait pourquoi il n'était jamais sérieux et faisait toujours le pitre, il répondit en lui montrant son derrière : «Il est souvent plus sage de montrer son cul que de répondre à des questions idiotes!».
A un autre qui lui demandait quelle était sa patrie, il répondit fièrement : «Je suis un citoyen du monde !»
Diogène ne fut pas homme de compromis. Anarchiste dans l'âme mais vertueux jusqu'à l'extrême, chantre de la liberté et du libertinage, il est cohérent avec lui-même de même qu'entre ses actes et ses paroles. Il souhaite vivre dans la simplicité selon l'ordre naturel, prenant les animaux comme modèles plutôt que les propos des sophistes.
VAGABOND VA-NUS-PIEDS
Au temps de sa jeunesse, Diogène avait vécu au jour le jour, comme un gueux, vagabondant de ville en ville, ses biens tenant dans sa besace, sans attaches familiales, sans patrie, sans jamais se fixer nulle part.
Il satisfaisait ses besoins en public, mangeait et buvait quand il pouvait, copulait de même lorsqu'il trouvait une compagne complaisante. Prêchant l'union libre et refusant toute valeur au mariage, il était partisan de la communauté des femmes et des enfants. Se proclamant "citoyen du monde", il se moquait de la richesse, de la noblesse et de la gloire. UN HOMME LIBRE
Aucun écrit ne subsiste de lui - sa philosophie est reconstituée par des fragments de textes cités par des auteurs contemporains ou ultérieurs.
Il s'étonnait de voir les musiciens accorder les cordes de leur lyre, mais de laisser désaccordées les dispositions de leur âmes; les mathématiciens fixer leurs regards sur le soleil et la lune, mais ne pas remarquer ce qui se passe à leur pieds ; les orateurs mettre tout leur zèle à parler de la justice, mais ne point la pratiquer; et encore les philosophes mépriser l'argent dans leurs péroraisons publiques, mais le chérir par dessus tout dans leur vie privée.
Diogène tenait pour seule vraie la constitution qui régit l'univers.
«N'aie qu'un ami : toi ! L'homme se suffit à lui-même».
«La vertu est le souverain bien ; la beauté son reflet».
«La science, les honneurs, les richesses sont de faux biens qu'il faut mépriser».
«Ne t'engage à rien, ne souscris à rien, ne t'encombre de rien, un homme libre n'a ni femme, ni maître, ni obligation, aucun de ces fardeaux qui pourrissent la vie et l'enlaidissent».
«Moque-toi des conventions sociales et oppose-leur la nature; affranchis-toi du désir, réduis tes besoins au minimum et tu seras le plus heureux des hommes !» tel était le principe de sa philosophie.
Son programme tenait en quelques mots : «Je m'efforce de faire dans ma vie le contraire de tout le monde». Il justifiait sa conduite en affirmant que les hommes s'imposent des efforts démesurés oubliant de vivre simplement et sainement selon la nature.
Pour Diogène la liberté de penser, la liberté intérieure et la liberté sociale forment un tout indissociable.
Comme on lui demandait ce qu'il y avait de plus beau au monde, Diogène répondit : «Le franc-parler.»
RÉFRACTAIRE
Refusant la civilisation, le progrès, la compétition; dénonçant sans relâche la vanité et l'hypocrisie, il est l'apôtre de la simplicité, du courage et de la vertu naturelle et spontanée
«Nécoute pas les radoteurs qui te disent : "Ne fais pas ceci, ne fais pas cela»!" ou affirment : "Quand on est jeune il est trop tôt, quand on est vieux il est trop tard !" Fais ce qui te plaît, quand il te plaît, où il te plaît !»
VIEILLESSE
Diogène vécut jusqu'à un âge avancé. Octogénaire, il mourut de vieillesse vers -323, le même jour qu'Alexandre-le-Grand. Certains prétendent qu'il s'éteignit d'avoir volontairement retenu son souffle, d'autres qu'il décéda après avoir avalé un poulpe vivant.
Avant de mourir Diogène demanda qu'on laissât son corps sans sépulture pour que les chiens puissent y choisir leur morceau et qu'au moins, si on tenait absolument à le mettre dans une fosse, on le recouvrît seulement d'un peu de poussière pour le laisser jouir de la rosée nocturne et de la splendeur des étoiles.
Corinthe lui fit des funérailles solennelles, Sinope lui éleva un monument.
Marc Schweizer (1995)
POÈME
DIOGÈNE ET ALEXANDRE
Alexandre, le vrai, pas l'Empereur Nous contait sa rencontre en rêve avec Diogène :
«Me plantant devant lui, croyant l'embarrasser, je lui dis:
"Je suis jeune, je suis beau, j'ai le soleil du pouvoir, je suis riche, adulé, puissant ! Tu es seul, tu es vieux, tu vis dans le dénuement, tu habites dans une jarre, j'en ai assez de te voir me narguer. Que puis-je encore te prendre?"
Alors Diogène, en partant, soulevant son chapeau, m'invita d'entrer à mon tour dans son tonneau.»
Et beau joueur ou bon prince, Alexandre ajoutait:
"Bien mal s'y est pris qui croyait prendre, Car il s'est trouvé pris. Bien malotru qui méprise une amphore, si le contenu lui nourrit l'esprit. Cela vaut bien un palais désert, Où l'on n'est là que pour la nuit."
Michel Tanouarn 1962
(Fleur d'Océan)
vendredi 15 août 2008
- Un nouveau champ lexical
Nous chercherons d'autres pensées qui distinguent ces faits qui se trouvent en tout être humain.
- L'Histoire
Un dieu c'est alors une personne qui est plus que terre à terre, mais qui est lucide, présent, conscient. Un dieu c'est une personne qui s'inscrit complètement dans les affaires des gens. Qui conseille, qui guide, sait où sont les limites respectives de chacun et qui sais sentir leur rapport entre elles.
- Nous ne sommes pas libres
Nous sommes tout un chacun prisonniers de notre corps, de notre pensée.
Comment enlever ces lunettes!?
Comment peut-on imposer une question à un individus?
Comment lui demander ce qu'il veut: blanc ou noir?
C'est quoi ces couleurs?
Je ne sais pas...
Faut-il simplement se regarder penser et se poser ces questions...?
Ceux qui n'aiment pas cet éventail qui donne chaud plus qu'il ne rafraichit les idées, veulent partir. Partir, ce mot si présent.
Pourquoi cette planète est si triste?
On dit que c'est de la façon de la regarder qui compte; qu'elle change si on change de point de vue. mais n'est-ce pas une consolation?
La vie est un jeu par substance.
La vie est dure par définition.
mardi 12 août 2008
- Image
Il grandit.
Il veut grandir.
Il ne trouve pas.
Et on se dit peut-être n'y a t-il rien à trouver: la passé, il tente de le comprendre. Mais il se dit que peut-être il perd son temps. Il sait que de grandes personnes sont passées sur Terre. Il sait aussi que le pouvoir établi veut (ou pas?) contrôler les pensées.
Il voit que l'image qu'il a de lui-même c'est une image construite.
Ne pas avoir d'image de soi-même, ne pas subir cette image.
Dès lors naître c'est retrouver notre naissance. Nous naissons pour retrouver l'état de pureté.
vendredi 25 juillet 2008
- Une vie
Nous ne sommes pas libres de l'éducation que nous recevons.
Nous acquérons une manière de penser et de concevoir et de percevoir le monde, la réalité.
Notre manière de penser détermine nos actes, nos "choix", notre vie.
La question est : quelle pensée est efficace?
Espoir ou désespoir?
Volonté ou fatalité?
Joie ou tristesse?
Liberté ou possession?
Amour ou jalousie?
Considération ou égoïsme?
Nous nous rendons compte de notre façon de penser.
Nous devenons conscients de nos mécanismes de pensée, de nos habitudes ainsi que de leurs origines.
Que faire?
mardi 22 juillet 2008
lundi 21 juillet 2008
- Emerveillement
C'est regarder de belles choses et les voir belles.
En quoi ça nous est utile?
Pour prendre exemple dans nos actes.
dimanche 20 juillet 2008
- Quand on veut on peut
Une fois qu'on a trouver ce que l'on veut vraiment il n'y a plus qu'à avancer et l'effort est une récompense avant même que l'on en voit ses fruits et déjà pendant son actualisation.
L'effort est la bonne façon de réagir au destin.
Ce n'est pas un effort incompris mais qui est su comme ce qui correspond à un vœux cher.
vendredi 18 juillet 2008
Présent et mémoire
dimanche 13 juillet 2008
14- Point fort
Le fort peut envahir le faible en nous.
10- Espagnol!
7- Projets
3- Choix
1- Intelligent
Celui qui se dit qu'il est intelligent oublie de l'être en acte.
Celui qui se dit qu'il doit être intelligent concentre son attention et est plus efficace.
jeudi 3 juillet 2008
- Savoir ce qu'on aime
- Aimer la différence
Tant qu'elle ne fait pas de mal...
mercredi 2 juillet 2008
- Tout est possible
Je suis le centre du monde; je suis un dieu qui créé, qui voit, qui parle, qui bouge.
C'est pour tout le monde pareil; chacun voit ce qu'il veut voir mais celui qui prend conscience que sa façon de voir peut changer est plus facilement capable de s'adapter au réel, à lui-même.
- Dialogue bloqué
On ne peut plus échanger d'émotion, de remords, de pleurs, de colère, d'amour...
Il faut continuer le dialogue pour dépasser ce blocage et continuer la vie.
mardi 1 juillet 2008
- La perception
Comment percevons nous de la réalité?
Chacun est un monde car nous sommes tous uniques.
Chaque individu voit son monde.
Mais il ne faut pas s'arrêter là.
Comment modifier notre perception du monde?
Y'a-t'il le Monde?
Nous partirons du fait qu'il n'y a pas un Monde mais que des interprétations par les hommes.
Comment modifier le monde dans lequel on vit si on le perçoit comme fini, comme nul?
La première chose à faire pour modifier le monde c'est de se modifier soi-même, de modifier la perception qu'on en a.
Mais si un professeur de philosophie vous dit : "Vous êtes fâché avec la philosophie?!"
Qu'est-ce que ça me donne comme image de la philosophie?
Mais la bonne question n'est pas celle-là, c'est plutôt "est-il fâché avec la philosophie?"
- Degrès de vérité pour une phrase
jeudi 26 juin 2008
- Philosophie
Etant donne que ce depassement est spirituel avant tout, c'est a dire qui est de nature mentale, alors la psychologie peut aider a cela.
Sciences de l'esprit, phenomenologie, psychologie s'unissent pour y voir plus claire.
mercredi 25 juin 2008
- Quelle question?
- Art
Mais il faut passer par un intermédiaire: l'instrument, par exemple.
La partie technique n'est que indirectement liée à ce que l'on veut exprimer avec l'instrument; l'entraînement c'est un moment de sport, un sport de fine précision.
L'exercice c'est comme l'argent: plus on en fait plus on en a. C'est un moyen pour etc... , le plus important c'est de comprendre la musique et de rencontrer des personnes qui t'apprenent, pour la technique c'est une question de temps et de concentration pour faire que ces gestes qui ne sont pas utilisés souvent deviennent naturels et aillent dans l'inconscient.
Une fois que cela est assimilé alors sur ce terrain nous pouvons maintenant exprimer le fond.
mardi 24 juin 2008
- Objectivisation de la pensee
C'est ne pas voir ce que l'on pense mais c'est vivre avec son corps ce que l'on pense quand l'on pense des choses tristes et negatives.
Sortir de la deprime c'est:
1. Avoir vu qu'il n'y a pas que des individus deprimes autour de nous
2. Vouloir changer
3. Au moment de la deprime se dire qu'on ne veut plus deprimer
4. Objectiviser nos pensees laides
5. Prendre un autre point de vue qui nous dirige vers l'action constructive
6. Agir dans le monde, mettre la pensee au service de la Joie.
La deprime est elle un symptome?
De quoi?
C'est un symptome d'inconscience, je ne sais pas si on peut en dire plus.
lundi 23 juin 2008
- Destin
Selon comment tu conçois ta liberte tu agis en suivant cette pensee.
- Musique
Un artiste a tout le temps de s'amuser, il doit donc concentrer son effort et son temps de discipline sur le travail de son instrument... pour l'amusement ça arrive tout seul et on s'amuse d'autant plus qu'on travail dans le sens ou on parvient a exprimer beaucoup plus de choses.
dimanche 22 juin 2008
- Culpabilite
D'ailleurs ce n'est pas tant trouver un coupable qui est important mais trouver une erreur.
Quand nous nous arretons a dire ''c'est de sa faute si je etc...'' c'est que nous rejetons la possibilite d'une solution. La solution d'un probleme n'est pas dans le sentiment de revanche ou de rancune mais dans la conscience qui nous dit que cette attitude evite ou amplifie le probleme.
Chacun fait ce qu'il peut pour etre heureux et pour rendre les autres heureux, ce qui est la meme chose. Ainsi culpabiliser quelqu'un est une erreur.
Culpabiliser quelqu'un c'est aussi une attitude lache qui ne veut pas reparer l'erreur, alors que finalement nous sommes la pour ça.
- L'accord
Comment eviter cela?
Tout d'abord voyons plusieurs cas:
I1 est d'accord ac. I2
Cet accord peut etre vrai ou pas. Il est vrai quand les deux personnes ont les memes informations qui amenent a l'affirmation en question.
Il est juste quand au moins un des deux interlocuteurs considere que la verite de l'accord est limite aux participants de la discussion.
I1 n'est pas d'accord ac. I2
Deux cas consideres:
- conflit: negation brute, sans recule, on subit l'emotion.
- objectivisation de l'opinion: on assume pleinement notre desaccord sans emotion mauvaise: ''Moi, je ne suis pas d'accord''
Dans l'objectivisation, on se considere comme libre de penser quelque chose de different et on considere de meme l'autre comme etant libre de penser differemment.
Il y a deux points de vue differents qui existent.
Ce qui est important c'est de considerer que ce que dit l'autre ce n'est pas forcement ce qu'il veut exprimer. Les mots sont imprecis et ne sont pas universels.
Ce qu'il convient de faire c'est non pas de s'interesser aux mots qu'emploie la personne mais a ce qu'elle veut dire avec ces outils que sont les mots.
Il y a parfois des mots qui derangent meme si ce que veut exprimer l'autre est dans le fond en accord avec notre opinion. Dans ce cas egalement il convient d'objectiviser et d'enoncer le fait que ça nous derange. La situation devient plus claire ainsi.
- Confiance en soi?
Je suis deux personnes?!
On fait confiance a quelqu'un d'autre mais a soi meme, c'est un peu bizarre.
Cette expression est souvent utilisee. Elle veut exprimer un manque de surete, d'assurance, d'efficacite, d'affirmation de soi.
Elle s'accompagne souvent d'une attitude qui regarde le regard des autres auquel l'individu se refere parfois meme si ce regard ne le valorise pas.
Regarder l'autre... l'individu en question ne peut-il se regarder lui-meme et se valoriser?
A trop regarder l'autre on s'oublie soi meme alors qu'il faut s'oublier pour etre heureux.
Le jeu de l'assurance de soi consiste a se regarder afin d'etre plus conscient de nos faits, gestes et paroles.
La grande erreur et de regarder pour juger.
On ne peut juger car le jugement est bien souvent absolutiste.
C'est dans la nuance que l'on peut tenter de s'approcher de la realite.
Ce n'est pas parce que l'on voit un individus faire une bonne action qu'il est bon.
Ce qu'il faut regarder c'est l'acte et ne pas s'etendre au-dela.
Par la suite on peut voir des tendances.
En se regardant soi meme et en se demandant: c'est utile ce que je fais? Pour cette action il faudrait demander l'avis des autres? etc... Nous sommes plus conscients de nous meme et avançons avec plus de surete.
samedi 21 juin 2008
- Forme et contenu de pensee
Dans la forme on parle de l'acte de penser distingue du contenu, mais finalement peut on vraiment distinguer les deux?
Dans un sens oui.
Il y a plusieurs manieres de penser.
On peut radoter en pensant de meme qu'en parlant.
Je pense que chaque pensee devrait etre tourner vers l'action, ce qui n'est pas toujours le cas.
Il y a des pensees de l'inaction.
On pense en tournant en rond, en se repetant les memes choses.
La pensee se repete et se concretise en action de penser et non pas dans une constuction.
La pensee est un outil et non pas une fin en soi.
La question est la suivante: un cercle vicieux peut il s'installer dans la pensee et faire qu'on ne soit plus apte a s'adapter pour vivre correctement, pour agir?
Il est clair que cela est possible et nous allons voir le lien de la forme au contenu.
On constate que les contenus de cette façon de penser sont plutot pessimistes ce qui concerne la vie en general et celle de celui qui pense en particulier.
Le present comme le futur et le passe sont tristes, sont impossibles.
Impossibles parce qu'ils sont intraitables et qu'on ne peut rien en faire.
Ces pensees absolutistes menent a un moment d'impasse d'evolution.
Mais le vie n'arrete pas de nous dire qu'il ne faut pas stagner, qu'il n'est pas bon de vivre dans l'ideal. L'ideal est pour l'action.
Ce qu'il faut c'est bien regarder et ecouter le vie.
jeudi 19 juin 2008
- Notes
Ne jamais oublier d'etre conscient. Se parler a soi meme et se rememorer d'etre inconscient pour faire marcher le mecanisme de contradiction ou d'etre conscient pour suivre ce que la conscience nous dit. Ensuite, faire parler la conscience pour qu'elle vous dise ce que vous devez faire pour etre heureux et au quotidien.
Philosophie et musique
Musique: Jouer plusieurs styles dans un morceau.
Solea: finie.
yas
Rumba.
Si on savait ce qui nous manquerait on l'aurait deja.
El todo de SI.
Ecoute ce que tu dis et ce que tu penses.
Celui qui prend contact c'est qu'il a quelque chose a demander: parfois il ne le laisse pas voir dans le sens ou il peut cacher une ruse.
L'art est un challenge... le plus haut qu'il soit... quasiment.
Il s'agit de se faire instrument soi-meme, d'etre conscient.
Surveillant de baignade
mardi 17 juin 2008
- Sourire ou bouder
Celui qui s'attriste des gens pauvres et qui ne se laisse pas envahir par les mauvaises pensées est plus utile que celui qui se morfond.
Bien penser est un devoir, car dans un tel état d'esprit nous donnons, sans même le voir.
Il est préférable de donner une bonne image de soi pour soi et pour les autres donc pour soi...
Pour cela il faut bien penser, ne pas regarder ce qui nous attriste car ce n'est qu'un point de vue mais qui n'est pas tourné vers l'action mais vers l'inaction, ce n'est pas utile si l'action ne suit pas: c'est morbide et ça tourne en rond. D'où le fait qu'il convient de savoir ce qui dépend de nous et ce qui n'en dépend pas, de savoir quelle est notre marge d'action.
Le destin nous tend des pièges mais nous devons tenir et nous occuper de ce qui est sous notre responsabilité.
Sourire intérieurement, dans ses pensées et par sa manière de penser c'est montrer que le Bonheur existe et c'est donner l'espoir, c'est déjà donner un peu de bonheur.
Par devoir nous devons penser bien pour ne pas provoquer de moroses idées à ceux qui nous entourent.
dimanche 15 juin 2008
- Devoir et Conscience
Le devoir est une conscience de ce qu'il faut faire pour etre heureux.
Le necessaire est compris par la conscience.
- Le pardon
Il est un don, une pause dans notre mode de pensee. Il est ce qui rend possible le changement de point de vue.
S'il n'est pas accepter alors on reflechit sur ce qu'il s'est passe, sur les faits, on tente de savoir ce que veux exprimer l'autre. Que veut-il dire? Ce qu'il dit cherche a exprimer quelque chose qu'il ressent. Le choix de ce qu'elle nous reproche, l'acte qu'elle a choisi, le fait qu'elle ait choisi de dire ce qu'elle a dit veut exprimer un derangement.
Ne pas savoir dire pardon c'est laisser la possibilite a l'autre de le laisser dans son tourment.
C'est ne pas donner la paix.
Pourquoi ne pas vouloir dire pardon?
Peut etre parce qu'on en n'a pas reçu justement.
Mais il faut comprendre que le pardon est un exercice d'attention sur ce qui se passe, c'est aussi un etat de conscience.
Joie et Devoir
On se fait plaisir quand on comprend pourquoi on doit faire ce que l'on doit faire. Mais il n'y a pas d'anterieurite dans la pensee du devoir sur la comprehension. C'est simultane. On comprend ce que l'on doit faire.
jeudi 12 juin 2008
- La présence
C’était difficile de ne pas s’écouter ; difficile de s’écouter vraiment.
Tant de filtres, tant d’images. Tant de miroirs dans les yeux des gens.
Aujourd’hui il a les yeux blancs. Hier ils étaient remplis d’histoires.
Pas évident de se regarder… ça fait mal. Il voit maintenant.
Rien n’est simple, mais ça, là, c’est si vierge, si léger et fort et là.
Une flamme toujours allumée qui regarde sans attendre un ça ou là.
Un silence, mais dedans. Un genre d’inconnu présent.
Très très très fin… et bel et bien là.
Une fonte fraîche de l’air, qui est, sans bouger.
L’inconnu est accueilli et non pas cueilli.
Je suis l’étant, sans être pour être mais pour rien.
Un cercle sans fin ni parfum qui sent l’infini.
23 Avril 2008 Montpellier
mercredi 11 juin 2008
- Penser
Dire c'est un contenu et un acte.
Penser c'est la même chose.
Un contenu et un acte.
Ce que l'on pense et de la manière dont on pense, fait que nous agissons, choisissons, bougeons avec notre corps d'une certaine manière.
Nous avons des habitudes de pensée qui nous font voir le monde d'une certaine manière.
Il faut en être conscient.
Et il faut être conscient du contenu de ces habitudes qui sont toujours en oeuvre en nous.
En même temps qu'elles se manifestent en nous, nous les voyons comme telles et elles s'en vont.
mardi 10 juin 2008
- Le corps
La pensée est déterminée par le corps.
Le corps pense-t-il?
Le corps est toujours en équilibre en quelque sorte, puisqu'il est toujours là.
Mais un corps sans pensée ne pourrait pas même se nourrir.
Il y a plusieurs types d'équilibre.
Equilibre et harmonie.
Le corps écoute la pensée, la pensée écoute le corps.
Voilà l'harmonie.
- Destin et Choix
Le destin nous permet de voir le virtuel en tant que virtuel, l'idéal dont parlait Nietzsche.
Il nous le permet mais nous ne le faisons pas vraiment car pour être conscient que nous avons le choix il faut se guérir.
Le choix est aussi une guérison.
Ne pas voir le choix c'est ne pas voir l'inconnu, l'étranger, le nouveau, l'autre, enfin: l'inconcevable, l'impossible.
C'est nier ce qu'il y a en dehors de notre cosmos idéal qui est pure habitude.
Cette habitude est un genre d'adaptation, certes, mais à quoi?
Pas au réel en tout cas.
Le réel est par définition et par expérience ce qui ne demeure pas,
ce qui le caractérise c'est de ne pas pouvoir être caractérisé autrement que par le changement.
L'habitude s'adapte à elle même, pas au monde... même si le monde aime les habitudes...
Etre conscient de l'évantail des choix qui sont possibles n'est pas évident.
Il y a une peur du nouveau, peur de découvrir.
Se connaître c'est un processus qui ne doit pas s'arrêter, c'est un effort contre l'effort qu'a l'habitude de s'installer.
Constamment.
Le destin nous montre le monde tel qu'il est... mais notre habitude nie cette nouveauté constante.
C'est qu'il faut assimiler au destin ce poids de l'habitude.
En nous opère le destin, de même hors de nous.
A vrai dire il y a de l'extérieur en nous tant qu'il n'est pas identifié, tant qu'il n'est pas vu comme tel, tant qu'il n'est pas reconnu et démasqué, ce qui n'est pas facile.
Une attention constante comme dirait Bergson.
mardi 3 juin 2008
- Conscience
On dirait qu'elle apparaît, qu'elle surgit, sans que l'on comprenne par quel mécanisme, s'il faut parler de mécanisme.
Elle naît de l'inconscient?
Etre conscient que l'on est en train de rêver. Comment ce déclenche cette conscience?
Comment arrive-t-elle?
Dans certains rêves j'ai constaté que si nous voulions une chose nous l'obtenions. Je veux rire: je ris. Mais cela veut-il dire que dans les rêves chacun fasse ce qu'il veut? Freud nous dit que les rêves sont l'expression de nous souhaits les plus cachés.
Je pense que pour généraliser il ne faut oublier aucune donnée de l'expérience.
Or, quand je vois, dans un rêve, que j'y fais ce que je veux: je le vois; j'en suis conscient.
Peut-on séparer ces deux éléments?
Conscience que je fais ce que je veux ET conscience.
...
La conscience serait indétachable de son objet...
Je ne peux dire, à partir de ce type de rêve, que les rêves sont l'expression de mes envies, mais que habituellement je ne suis pas conscient dans les rêves. Je pense que l'un ne va pas sans l'autre.
Nous partons du principe que le hasard n'existe pas, qu'il est ce mot sous lequel se cache l'inconnu.
Quels sont les antécédants de cette conscience qui éclot?
Une conscience amène à une autre conscience.
L'objet de la conscience change.
La conscience saute d'un objet à l'autre.
Comment se sentir bien?
En Voyant ce qu'il n'est pas possible de changer pour l'instant (rien ne dure, tout change) et en l'oubliant. En oubliant cette partie des choses que nous ne pouvons changer. Cette partie sur laquelle on se focalisait dans un pessimisme permanent.
Oublier les mauvaises pensées qui sont la première chose qui nous ronge.
La conscience est comme un enfant: l'enfant oublie ce qui l'a fait pleurer quand on lui montre un jouet, ou autre chose; il s'étonne, s'émerveille, oublie enfin son malheur.
L'art est une manifestation de l'amour du non et du oui, de l'inconscient et du conscient.
Etre un artiste, composer, chercher, c'est être libre.
Un chef d'oeuvre, c'est la preuve que la liberté est là.
Il faut parfois changer de pays (de régime politique) pour pouvoir exprimer cette liberté, pour la vivre.
lundi 2 juin 2008
- Comment choisir?
Comment faire un choix entre deux choses, deux voies?
Pour faire un choix il faut obtenir des informations. Les deux voies vont avoir chacune leurs conséquences. L'information recueillie concernant les deux voies nous sert à voir ce que sera telle ou telle voie une fois choisie.
samedi 31 mai 2008
- Savoir vouloir
Pourquoi?
Nous voulons des choses contradictoires.
Pourquoi?
Nous ne voulons pas qu'une seule chose mais plusieurs, alors qu'il faut se concentrer vers Le but d'où convergent tous nos autres souhaits.
Il faut réellement écouter notre corps. Cela requiert un entraînement.
L'inconscient nous dirige plus si nous ne nous soucions pas par bienfaisance de nous-même.
L'amour est parfois plus difficile à accepter qu'à donner.
samedi 24 mai 2008
- S'aimer
Elle est première car constitue le premier cosmos qui entoure notre moi.
C'est tellement proche de nous que nous ne pouvons pas le voir, comme si c'était une chose tellement collée à nous...
La honte c'est quand on a une mauvaise image de nous mais qui est tellement proche de nous que nous ne la voyons pas, et nous croyons que ce sont les autres qui nous regardent mal.
Le problème c'est qu'une personne qui a honte d'elle-même affiche cette honte et attire effectivement des actions des autres qui la conforteront dans cette image, qui l'humilierons, etc...
Il y a une fierté à être humain, à être ce que nous sommes.
Une très bonne fierté qui nous ouvre les poumons et le coeur vers l'extérieur: c'est physique et mentale en même temps.
C'est se tenir droit dans la tête et avec son corps.
Purifier la perception du concept: enlever l'interprétation qui se colle aux perceptions.
Une idée de nous-même tellement proche mais qui ne renvoie à rien d'autre qu'à des souvenirs virtuels.
jeudi 22 mai 2008
- Le cercle de vie
Avoir peur de quelque chose c'est une réaction à quelque chose de présent et réel (un loup) ou à quelque chose de virtuel (le futur, le passé...).
Ne plus chercher la vérité est impossible mais ça fait mal parfois car nous sommes maladroits dans notre recherche ou parce que ce que nous apprenons dans notre recherche n'est pas ce que nous espérions, est laid et nous affecte.
L'espoir crée le desespoir qui crée l'espoir car lorsqu'on désespère on cherche à ne plus désespérer et on fini par trouver que désespérer ce n'est pas constructif, ce n'est pas une forme de vivre épanouissante. Néanmoins le désespoir peut trouver une très bonne solution avec le temps: il aura fait travailler le cerveau et aura fait faire un effort au cerveau; ce qu'il aime.
Nos cellules aiment vivre, faire des "efforts". Le fatalisme vécu (avec son dos et ses épaules, ou avec ses yeux et ses lèvres tristes) mais avant tout: pensé... ; fait vivre nos cellules cérébrales mais pas toutes. Une partie est heureuse dans la souffrance du fatalisme mais une autre partie ne vit pas. Le fatalisme est un déséquilibre, avant tout mental puis un déséquilibre dans les paroles et dans les actes et dans la santée corporelle.
Notre corps entier s'aime mais nous créons un déséquilibre quand ce que nous pensons ou ce que nous faisons fait mal au corps (ou le cerveau ou une partie du corps).
Le corps est un avec lui-même.
La souffrance c'est le corps (y compris le cerveau qui accueille de mauvaises pensées fatalistes ou déprimantes) qui nous dit que ça ne va pas, qu'il y a erreur.
La philosophie a retrouvé sa vraie fonction: guérir l'âme.
mardi 20 mai 2008
- Virtuel
Le virtuel est un niveau de réalité donc il n'y a plus opposition entre virtuel et réel mais il faut concevoir la différence entre ces deux réalités comme une différence de niveau.
Niveau de quoi? De réalité, ou d'être.
L'imagination est réelle qu' en tant qu'elle meme, c'est à dire, très concrètement, en tant que pensées, idées abstraites, images, sensations, couleurs, sons. Ces pensées influent sur nos paroles et nos actions avec une certaine intensité, plus ou moins forte, qui est proportionnelle au niveau de réalite de cette pensée.
lundi 19 mai 2008
- Enfant intérieur
C'est cette partie pure qui est bonne, qui est claire, qui est sans détour sans peur ni honte. Ce moi qui doit utiliser de plus en plus d'outils au fur et à mesure; qui doit manier beaucoup de choses, des autres qui nous salissent de leur peur et de leur ignorance.
C'est ça la vie!
On arrive, on est tout frais
On avance, on se salit
On regarde, on a compris
On choisit, on est tout frais
dimanche 18 mai 2008
- Conte
Il acceptait tout et ne faisait de mal à personne.
Il ne se fiait qu'aux apparences et avait une très grande capacité de remise en question, si bien que ses pensées suivaient tantôt les raisonnements des uns tantôt ceux des autres.
Il n'aimait pas faire d'effort car en voyait certains nobles et riches et trouvait la vie injuste.
Un jour, ou plutôt une nuit, il rêva de lui-même se regardant lui-même. Ce fut une riche expérience. Il comprit depuis ce jour-là qu'avec l'effort, avec la discipline ou l'étude approfondie, on arrive à des résultats mais que ce n'est pas forcement immédiat.
Il comprit qu'il devait toujours se regarder. Non pas se juger, mais se voir et s'écouter.
Se voir
S'écouter
Il comprenait pourquoi il avait la mauvaise habitude de dire oui tout le temps.
Il avait peur, et plutôt que de voir ce qui est mal il préférait croire que tous étaient bons.
Peur des autres.
C'était des habitudes installées depuis longtemps.
Maintenant qu'il avait fait ce rêve il devait se rendre compte que "ça ne va pas de soi".
Il savait que l'infini était en chacun de nous mais savait aussi que l'ignorance et la paraisse amènent souffrance et malheur.
Désormais il n'aurait qu'une devise:
La souffrance nous montre l'erreur
Ecouter le divin qui est en nous
- Le divin
Il nous le montre bien. Quand quelque chose ne va pas, quotidiennement ou autre, c'est qu'il y a quelque chose que nous n'avons pas bien faite.
La souffrance c'est l'expression du divin, comme la faim est l'expression du ventre.
Toute souffrance est un appel etl'integrité qui veut que nous nousgérions nous même avant degérer les autres, ce qui n'est pas du tout contradictoire (une fois que l'on a bien compris ce que veut dire s'aimer soi-même) avec l'action d'aider les autres.
Comme un aveugle se cogne aux mur du couloir qui mène à la lumière, la souffrance est un guide qui nous avertit qu'il faut changer face à la vie.
La souffrance doit être perçue comme un espoir, une conscience que notre divin nous guide pour que l'ons'améliore.
L'inconscient joue avec le conscient pour le divin.
jeudi 15 mai 2008
- L'effort
Certes un effort ne nous apporte pas toujours du plaisir une fois l'actionterminée.
Pour une mêmetache, l'effort peut soit noussembler productif ou constructif, soit nous sembler ennuyeux ou difficile. Pourquoi?
EN SOI, la tache n'est pas stimulante mais si nous regardons bien la carotte comme le ferait l'âne, alors nous comprenons le sens de cet effort et nous savons pertinemment qu'il y aura une satisfaction.
Il n'y a pas de satisfaction de soi, d'émancipation, sans effort.
Voir le résultat de l'effort est ce qui nous pousse à fairecet effort.
Un effort dure un certain temps.
Il peut y avoir un temps où l'effort estterminé et le résultat n'est pas là... c'est le cas où c'est l'inconscient qui fait son travail et qui, par intuition, va nous donner sa réponse.
mardi 13 mai 2008
- Conscient et inconscient

Gunter, Pete A.Y. “Bergson and Jung.” Journal of the History of Ideas 43, no.4 (October-December 1982): 635-52.
Abstract
This article explores similarities between Bergson’s philosophy and C.G. Jung’s analytical psychology. More specifically, it confronts the possibility that in the years 1912-1920, during and shortly after his break with Sigmund Freud, Jung was able to use certain of Bergson’s notions to shape and deepen his own psychology. Bergson’s concepts of psychic energy, biological memory (unconscious), individuation, intuition, attention to life, and psychological “tension” very probably influenced Jung in a catalytic way.
lundi 12 mai 2008
- Pensées
Il y a des pensées qui, si elles étaient considérées et vues (donc distinguées de nous-même), nous étonneraient presque! Etre conscient de ce que l'on pense ce n'est pas seulement dévoiler des secrets complètement inconnus mais c'est avant tout bien considérer CE QUE l'on pense effectivement mais souvent sans que l'on s'en rende compte.
Mes pensées sont à l'extérieur de moi, de mon moi.
Car qu'est-ce qui choisit de penser telle ou telle chose une fois que l'on SE DONNE LE CHOIX de penser telle ou telle chose?
Suis-je vraiment sûr de savoir tout ce qui me passe par le tête durant une journée?
Etre conscient c'est coller au réel mais c'est surtout modifier ce réel ou ce virtuel.
Du coup nous ne voyons plus où se trouve cette limite entre le virtuel et le réel:
Coller au réel, être dans le maintenant, c'est aussi avoir ce regard sur ses propres pensées et choisir délibérément nos pensées.
jeudi 8 mai 2008
- La conscience, telle une branche d'arbre, explore l'inconscient infini
Cela dit il y a un, ou peut-être plusieurs, niveau(x) de réalité où réel et virtuel se rejoignent, ou là où ils dansent ensembles mais sans se mélanger. On peut aussi voir le réel comme une sphère cosmique et le réel ce qui est en son centre ou ce qui regarde les deux éléments sans y être lui-même. Nous appellerons ce niveau de perception et réalité, le maintenant ou le regard.
Maintenant, parce que nous sommes adaptés au présent dans lequel nous sommes (nous sommes libres que parce que nous y sommes bien); ou le regard, car ce regard est celui qui se trouve entre deux miroirs l'un en face de l'autre. On pourrait dire que le seul parallélisme bien réel soit celui-là et que c'est de là qu'en vient l'idée. Le parallélisme est avant tout une impression vague. C'est l'histoire de l'idée de parallélisme dont je parle. Elle est née d'une impression pas très définie d'infini. Une impression d'infini. Les deux droites ne se touchent pas. L'infini se capte par impression profonde et non commune, ce n'est pas intellectuel bien que ça en comporte, ce n'est pas que émotionnel bien que ça en compose une partie...
Au niveau de réalité où on comprend que l'utile (les mathématiques, la science, etc.) vient de l'infini, on ne fait plus de dualité entre l'autre et moi. Il n'y a que du possible, et on s'arrête sur le bon possible, cette interprétation qui colle au réel, complètement adaptée. C'est l'être, le regard, l'amour, ou dieu.
- Témoignage
dormir,
manger,
aimer,
étudier,
travailler,
faire des connaissances.
Tout ceci quotidiennement! Tout ça, c'est le minimum essentiel. Fau' rien retirer de cette liste, et t'auras pas de problème."
- L'autre
jeudi 1 mai 2008
- Nul ne fait de mal avec une pleine conscience...
Celui qui a plus de volonté que de connaissance peut avoir plus de facilité à faire mal autour de lui et à lui-même.
Ce qu'il faut c'est une volonté à la hauteur de notre connaissance.
La maladresse est une habitude prise, ou bien une croyance non vérifiée, sur laquelle l'action qui passe en nous se base. Elle est inadaptée car elle s'accompagne de sentiments qui mettent mal à l'aise.
Mieux vaut être spectateur de ces réactions qui, pensons-y, ne sont pas vraiment choisies délibérément afin de comprendre qu'elles sont là parce que c'est une habitude qui s'est installée et comprendre par la même occasion que le but ou la base de ce sentiment c'est notre désir de bonheur.
Regarder le virtuel qui passe en nous et non plus le subir... là on est bien dans le réel.
Ils ont fait ce qu'ils ont cru devoir faire ; on ne peut pas en demander plus.
lundi 21 avril 2008
dimanche 20 avril 2008
- Hay que renacer en cada segundo
Letras de Canciones de Jarabe De Palo |
Artista: Jarabe De Palo |
Album: De vuelta y vuelta |
Canción: Tiempo |
Tiempo es una palabra que empieza y que se acaba que se bebe y se termina que corre despacio y que pasa deprisa. Tiempo es una palabra que se enciende y que se apaga ni se tiene ni se atrapa no se gira ni se para. El tiempo no se detiene ni se compra ni se vende no se coge ni se agarra se le odia o se le quiere. Al tiempo no se le habla ni se escucha ni se calla pasa y nunca se repite ni se duerme y nunca engaña. Tiempo para entender, para jugar, para querer tiempo para aprender, para pensar, para saber. Un beso dura lo que dura un beso un sueño dura lo que dura un sueño el tiempo dura lo que dura el tiempo curioso elemento el tiempo. El tiempo sopla cuando sopla el viento el tiempo ladra cuando ladra el perro el tiempo ríe si tú estás riendo curioso elemento el tiempo. |
Las letras de canciones pertenecen a sus autores y se muestran aquí por motivos educativos. |
- Ils transmettent quoi eux...?
Le désespoir c'est le fatalisme, le blocage, la fixation, l'arrêt.
Rien, rien... ne reste ni ne demeure.
Alors une vérité n'est que celle qui, ou la recherche, ou la devient en se faisant son récepteur, son défenseur, son matériau.
Comme la cire d'une bougie ou comme l'air qui reçoit la lumière, rien de plus.
mardi 15 avril 2008
- Mais quel est le problème...
Pourquoi j'interprète tout ce que je vois, j'entends...?
D'ailleurs, ne fais-je qu'écouter?
Si j'écoutais vraiment je ne serais pas là en train de vivre dans un monde virtuel... dans cette matrice.
Le truc, c'est que j'écoute mon passé, mon histoire, mon futur... qui rappelons-le n'existent pas...
Qu'est-ce qui existe alors? Le virtuel, celui que je me construis inconsciemment.
Se libérer c'est être non pas ses fantômes, mais un Homme.
Car on le sait bien... "on ne naît pas Homme mais on le devient"
Oui. Ou plutôt: on naît tous Homme mais on devient animal...
Laisser la place à l'inconnu... au lieu de le laisser se remplir par des bêtises!